Mardi 30 Novembre à 18h30, auditorium Joseph Kosma Conservatoire de Nice, nouvel acousmonium 48 voies

 

Leah Reid, Rêverie 

Rocio Cano Valiño, Okno 

Beatriz Ferreyra, Les larmes de l’inconnu 

Projection du son, Noémie Aouizerate, Christine Calzarelli, Riccardo Correggi, Fredo Piraino 


Leah Reid, Rêverie, 10mn30s, octophonie (1er prix, Concours international Klang 2021 – USA) 

Rêverie est une composition acousmatique qui emmène l’auditeur à travers une fantaisie immersive déconstruisant des boîtes à musique. L’oeuvre comprend huit sections qui alternent l’explorations des engrenages et des carillons des boîtes à musique. Dans l’oeuvre, les sons ces boîtes sont démontés, exagérés, élargis et combinés avec d’autres sons dont les timbres et les textures rappellent l’original. Au fur et à mesure que la pièce se déroule, la densité spectrale et les textures des timbres s’accroissent. Leurs associations deviennent de plus en plus fantaisistes. Les engrenages se transforment en fermetures à glissière, pièces de monnaie, tronçonneuses, motos et feux d’artifice… Les carillons se transforment en tempêtes de pluie, en cloches de toutes tailles, en pianos et plus encore… 

Leah Reid est une compositrice de musique acoustique et électroacoustique. Ses principaux intérêts de recherche portent sur la perception, la modélisation et les applications compositionnelles du timbre. Dans ses oeuvres, le timbre agit comme un catalyseur pour explorer de nouveaux paysages sonores, le temps, l’espace, la perception et la couleur. 

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Rocio Cano Valiño, Okno, 10mn, stéréo (2nd prix, Concours international Klang 2021 – Argentine) 

Okno est une pièce électroacoustique stéréo inspirée d’une histoire de l’écrivaine argentine Silvina Ocampo intitulée « Okno, el esclavo ». Dans le conte est toujours présent l’idée du réel et de ce qui est fictif, à la frontière incertaine entre rêve et réalité. Il décrit également la richesse d’invention de l’imagination et des sens… Le conte considère identité et art comme vecteurs d’expression. 

À travers cette pièce musicale, l’idée de l’imaginaire est exprimée dans des sons qui peuvent avoir une connotation déjà déterminée en eux-mêmes, un son imaginaire se construit alors en dehors du contexte d’origine de chaque élément. De plus, on utilise des sons enregistrés avec des machines (magnétophones,…) posant la question de la relation des êtres humains avec l’automatisme. 

Il s’agit de cette limite, où l’outil cesse d’avoir une entité à part entière pour devenir un élément intégré en nous. Le fait que j’ai manipulé la machine n’induit-il pas un comportement déjà humain ? 

L’oeuvre a été commandée par Radio France pour l’émission « Création Mondiale » et a été réalisée au de Groupe de Recherches Musicales (GRM) à Paris, France. 

Rocío Cano Valiño, née en Argentine est Compositrice et architecte d’intérieur. 

Elle poursuit sa Licence en Composition Contemporaine au CNSMD de Lyon auprès de François Roux et 

prend également de cours avec M. Matalon, M. Tadini et L. Antignani. Elle a obtenu son DEM en composition éléctroacoustique avec Stéphane Borrel au CRR de Lyon et en Argentine, elle a fait ses études en composition avec Demian Rudel Rey. 

Rocío a reçu des commandes et soutien de Radio France-GRM-Festival Présences, Studio Césaré-CNCM, Ibermúsicas, Bahía[in]Sonora, FNArtes…Ses oeuvres ont été primées dans des concours prestigieux à travers le monde et ont été programmées dans des festivals internationaux. 

En 2017, le label Resterecords a publié son premier album monographique Tâches. Certaines de ses pièces ont été publiées par Musiques & Recherches, Monochrome Vision, Taukay Edizioni Musicali et Phase Platform labels. La Lettre du Musicien a publié son “Portrait double vie” écrit par Antoine Pecqueur dans l’édition “Architecture” de 2020. 

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Beatriz Ferreyra, Les larmes de l’inconnu, 18mn30s, stéréo (Argentine-France 2011) 

Commande d’Etat pour l’INA-GRM 

C’est l’Aleph qui tournait au dessus de ma tête qui a inspiré cette oeuvre, grâce aux récits des ces trois qâbalistes Carlos Suares (la conscience énergie), Rivka Cremisi (le charme de l’énergie mystique) et Shinta Zenker (l’éblouissante calligraphie hébraïque) auxquels je dédie cette musique. Je remercie le magnifique flûtiste Hernan Gomez pour sa gentillesse et sa musicalité lors de sa prise de son. 

Beatriz Ferreyra

a étudié à Paris avec Nadia Boulanger, Edgardo Cantón (GRM France – RAI Italie en 1963) et a travaillé au Groupe de recherches musicales (GRM) du Service de la recherche de l’ORTF sous la direction de Pierre Schaeffer (1963-70) où elle a collaboré à la réalisation des disques Solfège de l’objet sonore. Elle y a réalisé des travaux de recherche et a été responsable des séminaires interdisciplinaires. 

En 1975, elle fait partie du Collège des compositeurs de l’Institut international de musique électroacoustique de Bourges (IMEB). Elle a créé les concerts expérimentaux, Les rendez-vous de la musique concrète (1998-99) du Centre d’études et de recherche Pierre Schaeffer. Primée lors de concours internationaux, elle a participé à des colloques et à des séminaires de musique électroacoustique. Comme compositrice indépendante, elle a reçu des commandes d’état et des associations musicales (GRM, IMEB, ACIC, etc) en France et à l’étranger, pour des festivals et des concerts. Elle compose aussi pour des spectacles, des films et des ballets, a réalisé des oeuvres de musicothérapie et fait partie de jurys pour des concours internationaux de musiques expérimentales. En novembre 2014 elle devient Membre honoraire de la Confédération internationale de musique électroacoustique (CIME).